Garder le silence

Auteur infime, cracheur de rimes
Les mots s'alignent, s'animent, s'enveniment
S'arriment, jettent l'encre, encore une ligne
Je la sens dans mon ventre, l'écris dans le rythme
Le beat crépite, mes nerfs s'agitent très vite
J'évite et je résiste au précipice
Qui m'invite, m'incite à l'imitation
Je repousse les limites
Stimule plus fort l'imagination
Un langage qui regorge d'images
Se loge sur mes pages et l'horloge saccage
Les secondes et les heures
Pendant que je construis mes phrases
Empile les syllabes avec passion
Place mes vers avec ardeur
Précision et fureur
Sur partition plaquer son cœur
De la musique avec des maux
Des convictions défendues
À la sueur de mon son
Des paragraphes descendus
À la lueur d'une illusion
Une idée fixe qui m'obsède
Une cause morose que je plaide
Une dose de prose qui s'impose
Que j'ose poser en osmose
Avec les notes que j'expose
Cocktail détonant qui explose
Réduit à néant ma névrose
Sans même laisser d'ecchymose
Instrumentaliser le verbe
Extraire les croches qui s'y cachent
Les disposer sur la mesure
Pour que des rythmes se détachent
Des armées de poètes en herbe
Prêts à se tuer à la tâche
Et qui débitent à toute allure
Des mots travaillés sans relâche

Mon droit de garder le silence
Je m'en dispense
Les mots se bousculent en cadence
À l'évidence
Je veux prendre de la hauteur
En tant qu'auteur compositeur
Les sarcasmes et les rires moqueurs
Devant moi ne me font pas peur
Je me suis armé de patience
En conséquence
Je n'attends pas d'avoir ma chance
Je la devance
Prends de l'avance et m'enrichis de connaissances
Marche lentement dans le bon sens
Celui de l'indépendance

Un dictionnaire pour faire mes gammes
Pour enrichir mon phrasé
Au métronome j'écris mes drames
Mes petits contes imaginés
J'ai fait les comptes c'est pas gagné
Pour vivre enfin de mon travail
Mais je continue à rêver
Du bon côté de la médaille
Que des revers qui me reviennent
Des coups qui filent droit dans l'oubli
Pourtant je lutte avec envie
Pour voyager de scène en scène
Que mes notes sortent portées
Transférées dans la France entière
Que les gens soient envoûtés
Touchés, grisés par mes concerts
Que mes flow, flottent et flamboient
Que mes mots, marquent et fassent mouche
Que tout ce temps passé, avec ma plume
Quitte les brumes, enfin s'allume
Prenne de l'ampleur et du volume
Avant que tout ça soit posthume
Que mon corps doucement se consume
La musique c'est ma vie
Je ne l'ai pas vraiment choisi
Pris sous son aile, elle m'a construit
Je l'ai apprise avec plaisir
J'ai tout misé, sans réfléchir
Juste un instinct, L'envie d'écrire
Et de vous lire
Ce que m'inspire mon quotidien
Quand je respire l'air du matin
Quand le monde chante son refrain
Sans fin, il tourne ses saisons
Quatre couplets à sa chanson
Mais d'innombrables variations
Des nuances, des changements de tons
Je transcris tout ça en musique
Glissant dans mes compositions
Ces accords majeurs ou tragiques

Mon droit de garder le silence
Je m'en dispense
Les mots se bousculent en cadence
À l'évidence
Je veux prendre de la hauteur
En tant qu'auteur compositeur
Les sarcasmes et les rires moqueurs
Devant moi ne me font pas peur
Je me suis armé de patience
En conséquence
Je n'attends pas d'avoir ma chance
Je la devance
Prends de l'avance et m'enrichis de connaissances
Marche lentement dans le bon sens
Celui de l'indépendance

Mon droit de garder le silence
Je m'en dispense
Les mots se bousculent en cadence
À l'évidence
Je veux prendre de la hauteur
En tant qu'auteur compositeur
Les sarcasmes et les rires moqueurs
Devant moi ne me font pas peur
Je me suis armé de patience
En conséquence
Je n'attends pas d'avoir ma chance
Je la devance
Prends de l'avance et m'enrichis de connaissances
Marche lentement dans le bon sens
Celui de l'indépendance



Credits
Writer(s): Julien Morand
Lyrics powered by www.musixmatch.com

Link